Arthrose

Arthrose

une complication fréquente de l’obésité
Il est établi que la maladie arthrosique survient plus fréquemment en situation d'obésité et plus particulièrement l’arthrose du genou ou gonarthrose.

L’altération de la qualité de vie et la réduction des possibilités d’activité physique en seront les conséquences délétères et mèneront à une possible aggravation de l’obésité déjà existante.
 
Toute surcharge pondérale est à considérer
En effet, selon une étude épidémiologique, le gain de 1 point d’Indice de Masse Corporelle ou IMC (IMC= P/T2) augmente de 15% le risque de survenue de l’arthrose du genou (ou gonarthrose).
 
Parallèlement, une perte de poids correspondant à 2 points d'IMC réduit de moitié le risque de développer une gonarthrose symptomatique sur une période de 10 ans.
 
 L’excès de poids augmente les contraintes sur le cartilage dont l’altération conduit à l’arthrose. La relation de cause à effet semble logique dans les atteintes arthrosiques des membres inférieurs.
Que penser alors de l’arthrose des doigts dont la  fréquence semble plus élevée chez le sujet obèse que chez le sujet de poids normal ? Il semble alors logique de rechercher dans l’obésité une influence autre que la seule contrainte physique.
 
Une piste possible semble être apportée par les phénomènes inflammatoires jouant un rôle important dans la destruction du cartilage lors de la maladie arthrosique, et l’obésité favorise la production de substances pro-inflammatoires (cytokines).Ces cytokines sont produites par le tissus adipeux.
 
Autre lien entre l'arthrose et l'obésité: la Leptine pourrait jouer un rôle important dans la physiopathologie de l'arthrose.
La leptine est une hormone essentielle dans la régulation du poids produite par le tissu graisseux, jouant un rôle important dans la régulation de la prise alimentaire; schématiquement elle participe à la régulation des stocks énergétiques de l’organisme.
Le taux de leptine augmente avec l'obésité.
 
Ainsi, le rôle du poids dans l’arthrose ne se limite pas à une question mécanique.
 
Un  autre élément à prendre en compte: les sujets obèses auraient une sensibilité plus marquée à la douleur. On peut donc estimer que le bénéfice de la perte de poids serait amplifié chez le sujet arthrosique obèse.
 
Contrainte mécanique, rôle des facteurs pro-inflammatoires dans l'obésité, rôle de la Leptine, sensibilité modifiée à la douleur, tous ces facteurs convergent indiscutablement pour inclure le rôle du surpoids dans le développement, l’évolution et le traitement de l’arthrose.

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