syndrome d'apnées du sommeil

Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS)

une complication fréquente de l'obésité
Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est une complication fréquente de l’obésité.

Ce syndrome est retrouvé chez environ la moitié des patients ayant une obésité grade 3 (IMC supérieur à 40 kg/m²)

Ce syndrome est aussi appelé syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) ou syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS)

Il correspond à une fréquence anormalement élevée d’apnées (interruption de la respiration) ou d’hypopnées (réduction de la respiration) 

Quels sont les signes évocateurs ?
  • Les ronflements
  • Une fatigue chronique
  • Une somnolence facile en situation d’inactivité
  • Les apnées ressenties ou constatées par l’entourage
  • céphalées matinales
  • nycturie

Pourquoi cette fatigue ?

Les micro-réveils provoquées par ces apnées ou hypopnées entrainent un sommeil de mauvaise qualité et non réparateur. Ces micro-réveils ne sont pas perçus par le patient.

Quelles sont les conséquences ?

Ne pas oublier une grave conséquence est liée au risque d’endormissement en conduisant.
                              5 fois plus de risque d’avoir un accident de voiture !

Le risque de maladie cardio-vasculaire est augmenté : hypertension artériel, insuffisance coronarienne, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral, trouble du rythme cardiaque


Comment faire le diagnostic ?

Un enregistrement pourra être réalisé pendant le sommeil à domicile ou en hospitalisation.
Il s'agit de la polygraphique ventilatoire nocturne.

Sont enregistrés plusieurs paramètres au cours du sommeil :le flux respiratoire, les mouvements respiratoires, la saturation en oxygène dans le sang, la fréquence cardiaque, les ronflements, la position dans le lit.

Le diagnostic sera établi à partir du nombre d’apnées et d’hypopnées moyenne par heure de sommeil (index d’apnées-hypopnées ou IAH) :
  • SAS léger pour un IAH entre 5 à 15
  • SAS modéré pour un IAH entre 15 à 30
  • SAS sévère pour un IAH supérieur à 30

Si le résultat de la polygraphie nocturne n’est pas en accord avec l’importance des symptômes évocateurs, un autre examen sera réalisé. Il s’agit de la polysomnographie.

La polysomnographie qui est l’examen de référence permettra d’étudier :
  • l’activité cérébrale (avec l’électroencéphalogramme ou EEG)
  • l’activité cardiaque (avec l’électrocardiogramme ou ECG)
  • l’activité musculaire (avec l’électromyogramme ou EMG)
  • l’activité oculaire
  • l’activité respiratoire (flux respiratoire et mouvements respiratoires)
  • les ronflements
  • la position corporelle.
Cet examen est généralement réalisé en hospitalisation.


Le traitement

La pression positive continue (PPC) est le traitement de référence du syndrome d’apnées du sommeil
un petit appareil envoie de l'air sous pression vers le masque appliqué  sur le nez ou sur le nez et la bouche.
Cette air sous pression empêche la fermeture des voies aériennes et donc empêche les apnées.

L'orthèse d'avancée mandibulaire (OAM) est une alternative lorsque la PPC n'est pas tolérée, que le SAS est modéré, que le poids est peu élevé. Son efficacité est inférieure à celle de la PPC.

La perte de poids est un élément essentiel.
Plus le poids augmente plus la fréquence et la sévérité du SAHOS augmentent.
Inversement la perte de poids permet une amélioration voire une guérison du syndrome d’apnée du sommeil.
Une perte de poids de 20 % permet de réduite de moitié la fréquence des apnées et hypopnées.

Ainsi il est fréquent que l’appareillage puisse être arrêté après une perte de poids importante qu’elle soit obtenue par les changements de comportement alimentaire ou après chirurgie bariatrique


Donc si vous ronflez, que vous êtes souvent fatigué il est conseillé de rechercher ce syndrome d'apnée du sommeil



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